Mon Arpa ne marche pas !
Posté : 22 mai 2016, 19:29
Bonjour
Je fais suite à une conversation du ponton:
Le propriétaire estimait que son système Arpa (en fait Marpa mais c'est presque idem sauf le prix) était défaillant car il perdait les cibles sur son beau radar tout neuf.
Tout d'abord l'Ais et l'Arpa ne sont pas à confondre: l'AIS ne sert pas (même s'il est utile) à évaluer un risque de collision
Donc l'Arpa qui n'est autre que l'aspect moderne d'un vieux système de plotting à base de crayon gras, voir de chewing-gum.
Il détermine, comme à l'ancienne, les routes (probables), la vitesse, les vecteurs etc...
Mais il est à la fois moins con et plus con que nous:
Moinsse car il calcule plus vite
Plus car il n'a qu'un demi cerveau et pas votre superbe sens de de l'intuition laquelle n'est autre que la masse d'informations dont votre cerveau prédit le résultat avec des calculs préétablis considérés arbitrairement comme des certitudes (voilà c'était ma minute philosophale)
Qu'est ce qu'une cible Arpa: ni plus ni moins que du photoshop. c'est de l'image et pour ce superbe calculateur qui n'y comprend pas grand chose il détecte la différence de contraste. Donc sur un bel écran tout bleu avec une belle tache jaune ou verte, bingo l'Arpa marche du tonnerre.
Hélas, le radar (inventé au XIX°) n'est autre qu'une partie de tennis avec des ondes et s'il pleut à Rolland Garros et si la surface n'est pas plate, s'il y a des interférences orageuses il voit mal la baballe et la confond avec la pluie et les flaques d'eau et si en plus il retourne un mauvais signal très affaibli (voir infra) on est dans la mouise.
Le radar, c'est un peu le banquier du navigateur, il est parfait quand tout va bien, mais quand on en a besoin il est aux abonnés absents.
Donc quand il y a plein d'échos parasites sur votre beau Raymarine, l'Arpa distingue mal le contraste des cibles et des échos et perd tout cela; il décroche.
Ce n'est pas l'installateur qui a connecté les fils avec du scotch qui est en cause, mais Monsieur Radar qui merdoie.
Le bureau des plaintes est donc fermé de ce côté là.
Quoi faire ?
Ben pas grand chose car, comme vous êtes de petits plaisanciers, vous n'avez que Madame à bord et pas un second, un navigateur, une vigie etc...
Certes vous verrez bien le gros porte container de la CMA mais ni le pêchou, ni le petit voilier qui a mis son réflecteur dans le placard à ciré.
Si vous pouvez vous concentrer sur votre radar, Madame à la barre et fiston à la vigie, c'est l'idéal.
En ce cas vous verrez qu'il y a des scintillements qui sont relativement stables et que vous pourrez plotter (ne pas confondre; ici le terme est purement maritime et ne concerne pas vos relations avec Madame); les parasites, comme dans les dîners mondains, vont et viennent, brillent un moment et disparaissent.
Plotter est un art: sur l'écran ? avec un crayon gras, voire un bout de chewin-gum ou de gomme transposable (protégez votre écran par un calque transparent) ou bien sur une feuille de plotting ?
Le mieux, plaisancier non entraîné, est quand même l'EBL et accessoirement le VRM, plus simple pour un radariste occasionnel.
Si votre plotting ou EBL, positionné sur la chiure de mouche est à gisement constant, il est donc temps de se gratter l'oreille.
Ne pas oublier: le radar voit bien les surfaces métalliques et verticales, le reste, toujours comme au tennis, il fait du mur dans un matelas ou pire joue lifté en renvoyant la balle au ciel.
donc le petit bateau en bois ou plastique est plus difficilement détectable et pire les canots de survie sont quasiment des bateaux furtifs (d'où la nécessité d'une balise SART)
Bien sûr quand la mer est belle, plate et que le soleil brille on voit tout sur l'eau, même le canard Sevillor, poussé par un léger mistral, qui tente la traversée Marseille Bastia;
Tout cela se complique un peu dans les dégradations météo; mais il faut bien rire un peu !
Je fais suite à une conversation du ponton:
Le propriétaire estimait que son système Arpa (en fait Marpa mais c'est presque idem sauf le prix) était défaillant car il perdait les cibles sur son beau radar tout neuf.
Tout d'abord l'Ais et l'Arpa ne sont pas à confondre: l'AIS ne sert pas (même s'il est utile) à évaluer un risque de collision
Donc l'Arpa qui n'est autre que l'aspect moderne d'un vieux système de plotting à base de crayon gras, voir de chewing-gum.
Il détermine, comme à l'ancienne, les routes (probables), la vitesse, les vecteurs etc...
Mais il est à la fois moins con et plus con que nous:
Moinsse car il calcule plus vite
Plus car il n'a qu'un demi cerveau et pas votre superbe sens de de l'intuition laquelle n'est autre que la masse d'informations dont votre cerveau prédit le résultat avec des calculs préétablis considérés arbitrairement comme des certitudes (voilà c'était ma minute philosophale)
Qu'est ce qu'une cible Arpa: ni plus ni moins que du photoshop. c'est de l'image et pour ce superbe calculateur qui n'y comprend pas grand chose il détecte la différence de contraste. Donc sur un bel écran tout bleu avec une belle tache jaune ou verte, bingo l'Arpa marche du tonnerre.
Hélas, le radar (inventé au XIX°) n'est autre qu'une partie de tennis avec des ondes et s'il pleut à Rolland Garros et si la surface n'est pas plate, s'il y a des interférences orageuses il voit mal la baballe et la confond avec la pluie et les flaques d'eau et si en plus il retourne un mauvais signal très affaibli (voir infra) on est dans la mouise.
Le radar, c'est un peu le banquier du navigateur, il est parfait quand tout va bien, mais quand on en a besoin il est aux abonnés absents.
Donc quand il y a plein d'échos parasites sur votre beau Raymarine, l'Arpa distingue mal le contraste des cibles et des échos et perd tout cela; il décroche.
Ce n'est pas l'installateur qui a connecté les fils avec du scotch qui est en cause, mais Monsieur Radar qui merdoie.
Le bureau des plaintes est donc fermé de ce côté là.
Quoi faire ?
Ben pas grand chose car, comme vous êtes de petits plaisanciers, vous n'avez que Madame à bord et pas un second, un navigateur, une vigie etc...
Certes vous verrez bien le gros porte container de la CMA mais ni le pêchou, ni le petit voilier qui a mis son réflecteur dans le placard à ciré.
Si vous pouvez vous concentrer sur votre radar, Madame à la barre et fiston à la vigie, c'est l'idéal.
En ce cas vous verrez qu'il y a des scintillements qui sont relativement stables et que vous pourrez plotter (ne pas confondre; ici le terme est purement maritime et ne concerne pas vos relations avec Madame); les parasites, comme dans les dîners mondains, vont et viennent, brillent un moment et disparaissent.
Plotter est un art: sur l'écran ? avec un crayon gras, voire un bout de chewin-gum ou de gomme transposable (protégez votre écran par un calque transparent) ou bien sur une feuille de plotting ?
Le mieux, plaisancier non entraîné, est quand même l'EBL et accessoirement le VRM, plus simple pour un radariste occasionnel.
Si votre plotting ou EBL, positionné sur la chiure de mouche est à gisement constant, il est donc temps de se gratter l'oreille.
Ne pas oublier: le radar voit bien les surfaces métalliques et verticales, le reste, toujours comme au tennis, il fait du mur dans un matelas ou pire joue lifté en renvoyant la balle au ciel.
donc le petit bateau en bois ou plastique est plus difficilement détectable et pire les canots de survie sont quasiment des bateaux furtifs (d'où la nécessité d'une balise SART)
Bien sûr quand la mer est belle, plate et que le soleil brille on voit tout sur l'eau, même le canard Sevillor, poussé par un léger mistral, qui tente la traversée Marseille Bastia;
Tout cela se complique un peu dans les dégradations météo; mais il faut bien rire un peu !