Il y a peu, le 16 septembre exactement, j'étais tranquillement au mouillage devant le vieux L'Escala, perché sur mon observatoire de proue, à savoir le petit marche-pied qui permet d'embarquer par l'avant.
J'entends alors un groupe de goélands faire les mêmes cris que quand je fais voler mon drone
et je tourne la tête.Là, j’hallucine. Ils étaient à la poursuite d'un énorme rapace. Je pensais d'abord à un aigle pêcheur mais sans certitude. Il s'est posé environ 30s sur le rocher derrière le bateau puis s'est envolé à nouveau taquiné par les goélands. Mon bateau étant la seule piste d'atterrissage assez longue à ce moment là, the winner is...
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Comme vous pouvez le voir, il s'agit d'un jeune vautour perdu et effrayé, qui avait besoin de recharger les batteries. A priori, il avait une malformation ou un problème à l'aile gauche une fois repliée mais il volait très bien avec ses deux bons mètres d'envergure. Bien sûr, voyant la taille des serres et du bec, je n'ai pas eu envie de jouer et, assisté par des baigneurs locaux, j'ai appelé les gardes forestiers ("agents rural") pour qu'ils viennent le chercher. Ils n'avaient pas de bateau ce jour là et donc essayaient d'en trouver un pour venir de Figueres.
Évidemment, la chose a attiré de nombreux curieux en bateau et il y en a même qui croyaient que c'était mon animal de compagnie en me demandant s'il était attaché
Bref, au bout de presque 2H, le bestiau a fini par s'envoler de lui-même mettant fin à cette aventure. J'ai quand même eu très peur pour mon bimini et mon pare-brise en entendant le frottement des serres sur eux.
Mais bon, tout finit bien, aucun dégât ni matériel, ni corporel.
Comme l'aurait dit un certain Nicolas Hulot: "C'est là que le mot émotion prend toute sa dimension"!
Quel moment!
